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La souris de Pierre
17 décembre 2019

La transformation de l'Arabie

Le produit de l'introduction en bourse sera transféré au fonds souverain d'Arabie saoudite, le Public Investment Fund (PIF), qui n'a probablement pas encore vu de gros retours sur son portefeuille d'investissement. Dans ce qui a été initialement salué comme une initiative audacieuse, il a investi 45 milliards de dollars dans le Fonds Vision de SoftBank Group Corp. en 2016. Mais certaines des startups soutenues par le Fonds Vision - y compris des opérations de haut niveau comme Uber Technologies et WeWork - ont pataugé. Le ministre des Finances, Mohammed Al Jadaan, qui siège au conseil d'administration du PIF, dit qu'il s'attend à ce que "beaucoup" de l'argent de l'introduction en bourse soit dépensé au niveau national. Une grande priorité sera accordée aux secteurs qui exigent «un investissement important, que le secteur privé ne peut pas vraiment investir par lui-même», dit-il. La déclaration budgétaire de la nation pour 2020, publiée le 10 décembre, semble prioriser la prudence budgétaire, le gouvernement affectant moins d'argent aux subventions, aux avantages sociaux et aux militaires.

Les dépenses en capital, en revanche, augmenteront légèrement. Pourtant, l'Arabie saoudite prévoit que il accusera un déficit de 187 milliards de riyals (50 milliards de dollars), soit 6,4% de son produit intérieur brut. Cela représente une augmentation par rapport au déficit de 131 milliards de rials que les Saoudiens attendent désormais pour 2019, soit 4,7% du PIB estimé. À la maison, le fonds souverain de richesse finance des mégaprojets pour développer des centres touristiques le long de la mer Rouge et ailleurs, ainsi qu'une ville futuriste de 500 milliards de dollars appelée Neom, dans le nord-ouest de l'Arabie saoudite près de la Jordanie et de l'Égypte, qui est un projet favori du prince Mohammed. Si ce modèle se poursuit, certains craignent que le royaume finisse par gaspiller sa manne d'Aramco. Les fonds de l'introduction en bourse «devraient être investis dans des projets nationaux, avec un contenu local important, tout en évitant les éléphants blancs», a écrit le mois dernier Ziad Daoud, économiste en chef au Moyen-Orient chez Bloomberg Economics. «Le récent schéma de dépenses du gouvernement n’a pas répondu à ces critères.»

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